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La pathologie du baudrier-La pharmarcie type selon la co med spéléo-Le bidon à pharmacie et comment remplir la fiche" alerte accident"-fiche de" suivi blessé"-Fiche d'"alerte secours"

les infos se trouvant dans cette page ont été communiquées par leDocteur Yves Kanèko instructeur canyon

 

 

La pathologie du baudrier :

Des décès inexpliqués (15) sur spéléologues entraînés lors de remontée sur corde fixe ont amené des médecins de la Commission médicale Spéléo à effectuer des recherches sur les mécanismess en cause car les explications initiales d'épuisement et/ou d'hypothermie, sont non satisfaisantes.

En 1981, un médecin du travail le Dr Amphoux écrivait : " le harnais...... peut également provoquer la mort si la récupération de la viticme n'intervient pas dans les délais les plus brefs. Il faut prévoir à l'avance les secours".

Ainsi en 1984, la Co Med Spéléo ( Dr Jean Bariod et collaborateurs ) a entamé des travaux au creps de Chalain : Sujets inertes en suspension, équipements spéléo, sous surveillance médicale monitorée.

Résultats : Malaises graves : Les 2 volontaires présentent des ralentissements cardiaques extrèmes avec perte de connaissance après 6 et 30 mn.

Les conclusions furent : Pas d'explication physiopathologique.

En 1986, ils poursuivent leur recherche au CHU de Besançon, dans l'unité de Physiologie, avec enregistrement de la tension, du pouls, de l'Electrocardiogramme et l'electroencéphalogramme plus prises de sang. Une réanimation est prévue avec décrochage immédiat en cas de besoin.

.....Premier sujet en complète extension , tête renversée, jambes ballantes.

 

.....Deuxième sujet avec minerve, jambes ballantes.

 

....Troisième sujet en extension mais pieds dans des étriers à l'horizontale.

Entre 11 et 30 mn, apparaissent des pertes de connaissance malgré la surveillance: sans compression artérielle, mais avec paresthésies, augmentation des pressions veineuses des membres supérieurs et du cou, à moindre niveau des membres inférieurs, par contre, forte élévation du pouls et de la tension.

La diminution de l'extension cervicale ou les mouvements des membres inférieurs retardent seulement les malaises sans les empêcher.

Les conclusions furent alors:

Il s'agit d'un risque vital, d'urgence :
Ne pas laisser un sujet inconscient en suspension.
Décrocher tout sujet inconscient en suspension.
Décrocher tout sujet épuisé ou en diffilculté technique.
Il n'existe pas de systéme d'accrochage préventif ;
Ne pas laisser partir seul un sujet même en excellente forme.
Toute fatigue avancée doit être traitée , avant d'entamer une remontée
Ne pas hésiter à se servir de la ration alimentaire de secours, du réchaud et

 

En 1986, le laboratoire de recherche médicale aérospatiale Américain fit des éssais sur des volontaires sains (13 sur chacun), en suspension sur trois types de contention :

- Ceinture.
- Torse.
- Complet.

En moyenne: Malaises au bout de:

-1.63 mn avec la ceinture.
-6 mn et plus avec le baudrier de torse.
-14.38 mn pour le baudrier de corps entier.

Les symptômes observés furent:
Avec la simple ceinture : -Gène respiratoire, compression abdominale et bouffée de chaleur
Avec le baudrier de torse : -Sensationb de vide, compressions axillaires, paresthésies des extémités ( sensations neurologiques anormales ), compressions abdominales, nausées, bouffées de chaleur.
Avec les baudriers aux complets :-Tête vide, nausées, bouffées de chaleur, paresthésies des extémités, compression de l'aine.

1 syncope, de l'angoisse, des vertiges, une perte de vision périférique, furent signalés.

En 1988, le DAR (Département d'anesthésie et de réanimation) de Grenoble, et la Co Med de la FF de Vol Libre essaient divers types de baudrier avec mesures de nombreux diamètres para cliniques.

2 malaises à 20 et 24 mn brutaux avec perte de connaissance. Là encore, aucune hypothèse ne peut être avancée.

Mais ils affirment :

Toute suspension passive présente un danger de mort dès 20 mn,
Prévention par des appuis actifs, une contention veineuse ?
Et surtout une extraction rapide de la position dangereuse.

Xavier Ledoux s'appuis sur un possible réflexe paradoxal de Von Bezold-Jarisch (1949-1957)
Volo-récepteur VG
Distension VG
--> stimulation vagale,
--> bradycardie,
--> baisse du volume du VG,
--> tachycardie réflexe sur coeur vide (stimulation vagale paradoxale intense) et asystolie possible ...

 

La pharmacie type selon la co med spéléo :

Antiseptique(Septéal/Hexomedine...)1flacon(plaies)
Compresses 30x30 2 boites de 10
Sérum physiologique (unidoses) 10 (lavages)

Micropore 2.5 cm 1 rouleau
Bandes Nylex 7 cm : 3
Biafine 1 tube (brûlures)

Ciseaux Cesco
Gants d'examen médical non stériles
Couverture de survie épaisse
Carnet+crayon

Ibuprofène (Nurofen, Advil...) 1 boîte (douleurs)
Paracétamol (Doliprane, Dafalgan ...) 1 boîte (douleurs)
Spasfon Lyoc 1 boîte (douleurs abdominales)
Anti-diarrhéique (Imossel) (Diarrhée)
Chlore (Aquatabs/ Hydroclonazone) (désinfection de l'eau)
Vitamine c 1000 (fatigue)
Conditionnement se fera petites boites type "Tupperware" de la taille de la couverture de survie.

Remarques :

- Ne mettre qu'un seul antiseptique (certains sont incompatibles entre eux).
-Pas de forme effervescentes pour les comprimés, pas de flacons en verre.
-L'Aquatabs est plus efficace que l'Hydroclonazone pour la désinfection de l'eau.
- Les noms commerciaux sont donnés à titre indicatif, les produits pouvant être remplacés par des équivalents.

 

 

 

Le bidon à pharmacie et comment remplir la fiche alerte accident :

 

Première étape :

Existe-t-il un danger ?
Observer la victime ?
Gène respiratoire ?
Saignements ?
Répond-elle ?
Pas de respiration spontannée ?

Protéger la victime et l'équipe.
Alerter.l'aider : Position, libérer les voix aériennes supérieur (lva), déshabiller.
Arrêter l'hémorragie.
LVA, PLS(position latéral de sécurité),
RCP(réa-cardio-pulm).

 

Fracture, pathologie articulaire (entorse, luxation)

Déplacer la victime hors zone dangereuse.
Bilan : examiner tout le corps, même les zones dont la victime ne se plaint pas.
Calmer la douleur par prise d'antalgiques.
Alerter.
Immobiliser dans la position la moins douloureuse, et la plus naturelle possible.
Surveiller les pouls artériels (en amont et en aval des zones douloureuses ou déformées).
Recherche de zones avec pertes de sensibilité.
Ne pas réduire la fracture ou une luxation si on ne sait pas faire (danger).
Ne pas faire marcher.
Surveiller les constantes vitales.

Anti-inflammatoire pour usage local et à avaler: Proxalyor+flector tissugel.
Antidouleur (Paralyoc)
Antidouleur puissant : Topalgic (attention aux réactions secondaires : nausées, sensation d'ébriété).
Pour tout déplacement, maintenir en extension les parties suspectes de fracture : axe tête/cou/tronc/membres
Attelle imoflex ou Samsplit (en prévoir deux par groupe), il n'est pas nécessaire de les placer dans un récipient mais on peut les plaquer dans les bidons.
Strapal pour strapping voir ruban adhésif multi-usage type "américain" si le blessé peut rester au sec sinon l'idéal étant des bandes autoadhésives type Cohéban.
Pour les doigts et les orteils peu déformés, il est possible de les immobiliser en les jumelant avec du ruban adhésif aux doigts ou orteils voisins.

Hyperthermie Insolation/coup de chaleur
=> déshydratation
=> coup de fatigue

Faire boire
Déshabiller, place à l'ombre et exposer au vent si possible
Arroser d'eau fraîche.
Coca cola si possible.
Surveiller.
Aspirine ou paracétamol
Hypothermie Sortir des zones ventées, humides et des embruns.
Sécher.
Réchauffer.
Faire manger.
Faire boire chaud.
Surveiller.
Chaufferette entre deux couches de néoprène
Noyade Bilan fonctions vitales.
Alerter.
Inconscient : position décubitus ventral our évacuer l'eau des voix respiratoires puis PLS
En arrêt, cardio-respiratoire => RCP (Réa Cardio Pulm)
Surveiller.
 
Troubles de conscience Voir fiche d'alerte accident PLS, noter les évolutions, garder éveiller
Plaies Nettoyer soignesement et abondamment.
Désinfecter.
Protéger.
Les corps étrangers ne doivent pas être retirés, tout au plus raccourcis ou pliés afin de faciliter le transport et la mise en place de pansements, en prenant soin de ne pas perdre un morceau dans la plaie
Bétadine jaune en dosettes ou en compresses ou chlorexédine
10 à 20 compresses stériles 30x30 et strapal pour pansements, cohéban, etc...
Stéri-strips
Bandes nilex : 7 cm x 3m
Double peux ou pansements hydrocolloïde non bordés pour les ampoules (compeed)
Lames stériles de bistouri n° 10 et 23 si possibles (parer les plaies délabrées).
Hémorragies Empaumement (si pas d'objet).
Points de compression (4)
Surélever les membres inférieurs.
Bilan.
Alerter

Chut ou pansements compressifs
Attention aux garrots mal contrôlés
Essayer de distinguer les plaies veineuses (saignements nourâtres en nappe) des saignements artériels (au sang très rouge en jet).
Piqûres, morsures, allergies

Evaluer les risques / animals ou insectes, zone atteinte, poids de la victime, alors :
- nettoyer, désinfecter,
- immobiliser ou éviter l'agitation de la victime.
Rassurer, essayer d'évacuer au plus vite en cas de réactions graves.

Pas de sérum antivenin, pas de saignée, pas de garrot
Aspi-venin peu efficace
Pommade corticoïde pour piqûre d'instectes (diprosone néomycine).
Gènes respiratoires, oeème de Quincke/asthme grave
Choc anaphylactique (choc allergique --> baisse de la tension artérielle)
Bilan.
Alerter
Aider à mieux respirer, position semi-assise, et besoin : bouche à bouche, bouche à nez.

Ventoline en spray.
Adrénaline : Ana help ou Ana kit (attention à la chaleur).
Corticoïdes injectable à action rapide:
Solumédrol(120mg) avec nécessaire à injecton intra musculaire ou intraveineux.

Problèmes ORL et ophtalmiques : Nettoyer abondamment.
Désinfecter.
Bander.
Surveiller tout écoulement par les orifices naturels, surtout sanglants.
Sérum physiologique en dosettes à usage unique.
Hypoglycémie Donner à boire et à manger sucré de manière lente. Coramine glucose à sucer et laisser fondre sous la langue.
Divers :

Diarrhées.
Douleurs abdominales et gynécologiques :
Nausées et vomissements.
Vertiges

Imodium, imocell, tiorfan,arestal.
Spasfon lyoc
.
Ibuproféne 400mg.
Volgaléne lyoc.
Tanganyl
.


Divers, trucs et remarques :

 

- Etes-vous bien vaccinés contre le tétanos ?
- Carte de téléphone compatible avec les cabines locales, pièces de monnaie et, numéros de téléphone des divers services d'urgence : EDF, CRS,PGHM, Pompiers sinon 112.

- Désinfectant pour l'eau : aquatabs, plus efficace que l'hydrochlorazone.
- Ciseaux Gésco.
- Pinces à épiler.
- Couverture de survie épaisse (grise plus résistante) pour le groupe, en sachant que chaque participant doit posséder la sienne qu'il ne fixera pas dans son casque (modification des caractéritiques d'absorption des chocs), mais qu'il doit conserver si possible sur lui dans une pochette étanche (évite le vieillissemnt trop rapide et la perte du pouvoir réflecteur).
- Briquet "tempête" / allumettes "waterproof" / pastilles de combustible "alcool solidifié".
- Crayon, carnet de notes;
- Fiche d'alerte et de suivi d'accident sur papier imperméable que le responsable devrait distribuer à chacun afin qu'il la glisse dans la pochette de la couverture de survie.
- Cyalumes et/ou lampes mono LED type porte-clefs, les fusées fumigènes ou autres sont à éviter;
- Gants en latex non stériles mais propres, en emballage fermé.
- Préférer le Paracétamol (efferalgan, dafalgan, doliprane parloyoc) à l'aspirine. De manière générale, ne pas imposer les médicaments mais les proposer.
- S'il reste de la place : un tee-shirt bien comprimé, une paire de barres hyper énergétiques, grosse bougie type longue durée, grand sac poublelle, papier WC.
- Qu'un membre du groupe emporte de quoi confectionner des boissons chaudes et si possibles sucrées.
- S'assurer avant le départ que chaque participant ayant présenté des crises aiguës de maladies graves, dispose dans son bidon étanche, des thérapeutiques nécessaires au traitement de crises (asthme, diabète, épilepsie, allergie, poblème cardiaque).
- Ne pas mélanger les antiseptiques car certains sont incompatibles (iodés et mercuriels par exemples).
- Pas de forme effervescentes.
- Pas de flacons en verre.
- Les noms commerciaux sont donnés à titre indicatifs, les produits pouvant être remplacés par des équivalents ou par des génériques.
- Enfin, le conditionnement dans le bidon étanche doit être fait dans des sachets plastiques épais thermosoudés sous vide si possible :de façon à préserver le plus possible les éléments de l'humidité, un sachet ouvert ne compromet pas la protection des autres. Et en cas de perte d'étanchéité du bidon, les dégâts sont très limités.

Olivier Pasquini.

Yves Keneko.

Fiche de suivi blesse :

 

Fiche d'alerte secours :